Prêt familial : comment prêter à ses enfants sans risque ?

  • Patrimoine
Publié le 4 juillet 2025
Un père discute avec son fils autour d’un café dans une cuisine moderne, illustrant un moment de confiance et de soutien dans le cadre d’un prêt familial.

Dans un contexte économique parfois tendu, aider un proche peut être une évidence. Mais cela ne doit jamais se faire à la légère. Le prêt familial est un outil juridique et fiscalement neutre, qui permet d’apporter un soutien temporaire à un membre de sa famille, sans donation immédiate ni fiscalité, à condition de respecter certaines règles.

Qu’est-ce que le prêt familial ?

Le prêt familial est un contrat par lequel une personne (le prêteur) accorde une somme d’argent à un membre de sa famille (l’emprunteur), avec obligation de remboursement. Contrairement à la donation, le prêt ne vous appauvrit pas définitivement : vous conservez une créance sur l’emprunteur.

À qui peut-on prêter?

À tout proche: enfants, petits-enfants, parents, conjoints, frères et sœurs, concubin(e). Le lien familial n’a pas de définition juridique stricte ici, mais plus le lien est proche, plus la prudence est de mise pour éviter une requalification.

Comment se fait le transfert d’argent ?

Par chèque, virement ou espèces (dans la limite légale), avec obligation de remboursement à une date convenue.

L’écrit : indispensable au-delà de 1 500 €

La loi impose qu’un prêt supérieur à 1 500 € soit formalisé par écrit. Mais même en dessous de ce seuil, rédiger un document est fortement recommandé, pour éviter tout litige, malentendu ou requalification fiscale.

Deux types d’écrits possibles :

  • Reconnaissance de dette : signée uniquement par l’emprunteur
  • Contrat de prêt : signé par les deux parties

Ces documents peuvent être établis sur papier libre ou par un notaire. L’acte peut être enregistré auprès du service des impôts pour lui donner une date certaine (coût : 125 €).

Points de vigilance

  • Âge du prêteur : Il ne doit pas rendre improbable le remboursement du prêt avant son décès, sous peine de requalification en donation.
  • Taux d’intérêt : Si un taux est appliqué, les intérêts doivent être déclarés à l’impôt par les deux parties.

En cas de décès : que devient le prêt ?

  • Décès du prêteur : La créance entre dans la succession. Si l’emprunteur est héritier, la dette est déduite de sa part ; sinon, les héritiers peuvent exiger le remboursement.
  • Décès de l’emprunteur : Le prêt devient une dette de sa succession. Le prêteur peut se faire rembourser par les héritiers.

Avantages et inconvénients du prêt familial

Avantages du prêt familial

  • Aider un proche sans perte définitive de patrimoine
  • Mise en œuvre rapide et souple
  • Pas de fiscalité si le prêt est sans intérêts

Inconvénients du prêt familial

  • Risque de non-remboursement, surtout sans écrit
  • Possibles tensions familiales

Conclusion

Le prêt familial est une excellente solution d’entraide intrafamiliale, notamment pour aider un enfant à financer un bien immobilier, une entreprise ou surmonter une difficulté temporaire. Mais pour éviter tout risque fiscal ou familial, rédigez toujours un écrit, fixez des conditions précises.

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